C.L.A.R.A. - Qu'est-ce que la GPA ?
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  • 3. Le point de vue des religions.


  • Une synthèse de ces questions est détaillée dans « Surrogate motherhood – International perspectives » par J Schenker Legitimising surrogacy in Israel : religious perspectives.
    La fertilité du couple est un point central dans les religions monothéistes. Dans la Genèse (1.28), Dieu ordonne à Adam : «Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre […] ». L’impossibilité de suivre ce commandement pousse Rachel à dire à son mari Abraham « Give me children or I die » (Genèse 30-1) auquel répond le Talmud : « Any man who has no children is a dead man ».
    Les différentes religions ont donc été appelées à se prononcer sur l’AMP en général et sur la GPA en particulier.

    • 3.1. Le Judaïsme


    • La réalisation du premier commandement « Soyez fécond et multipliez » est considéré comme un devoir pour un couple juif ; le devoir d’entraide (Gmilut Hasadim) et de l’intégrité familiale sont deux autres notions importantes. Selon ces trois préceptes, un couple infertile doit bénéficier de toute l’aide nécessaire pour fonder sa famille, dans le respect toutefois de la paix des familles. Dans ce contexte, les techniques d’AMP intraconjugales (IA, FIV-TE) sont permises. Cependant, le don de sperme est interdit mais le don d’ovocyte autorisé, car la mère de l’enfant est celle qui accouche : si elle est juive, l’enfant sera juif.
      De même, seule la FIV-GPA est autorisée et du point de vue religieux, les parents de l’enfant sont le père intentionnel et la mère gestationnelle ; il doit être remis à la garde de son père.

    • 3.2. Le christianisme


      • Le catholicisme

      • Pour cette religion, la procréation ne doit en aucune manière être dissociée de l’acte sexuel, celui-ci ayant une double vocation : la procréation et l’union des époux. Ce principe conduit à condamner toute forme d’AMP, y compris intra-conjugale.

        L’église orthodoxe d’Orient s’est formée en 1054 par la séparation des églises catholiques d’Orient et d’Occident. Elle est présente majoritairement en Europe de l’Est et au Moyen Orient. Elle accepte les traitements médicamenteux et chirurgicaux de l’infertilité mais non les techniques d’AMP telles que l’IA, la FIV ou le don de gamètes.

      • L’église anglicane

      • Elle apparaît en Angleterre au XVI ème siècle après le schisme d’avec l’église catholique et elle se propage à travers les colonies anglaises (Amérique du nord, Afrique, Asie, Océanie). L’église anglicane est ouverte à l’AMP, laquelle s’est développée à partir de la Grande-Bretagne et de l’Australie.
        Le protestantisme s’est développé en opposition au catholicisme au XVIème siècle et a donné plusieurs ramifications telles que les églises Baptistes, Méthodistes, Luthériennes, Presbytériennes…particulièrement présentes en Europe du Nord et Amérique du Nord. Ces églises acceptent majoritairement l’AMP intra-conjugale mais rejettent le don de gamètes et la GPA.


    • 3.3. L’islam


    • La Sharia, la base de la loi islamiste, affirme l’importance du mariage de la famille et de la procréation. Les traitements AMP intra-conjugaux sont d’autant mieux admis que l’adoption n’est pas une solution acceptable aux yeux de cette religion. Cependant l’AMP avec tierce personne : don de gamètes, d’embryons ou GPA ne sont pas admis.

    A de nombreuses reprises, la religion dominante dans un pays a influencé sa politique en matière d’infertilité. Ainsi, le judaïsme a par exemple favorisé la légalisation de la GPA en Israël ; à l’inverse, l’influence catholique dominante a conduit à une restriction très importante des traitements AMP admis par la loi italienne : la recherche sur l’embryon mais aussi la congélation des embryons issus de FIV, le Diagnostic Pré- Implantatoire et le don de gamètes sont désormais interdits.

    Cependant, la présentation des différentes positions religieuses est ici très simplifiée. En réalité, de nombreuses tendances ou courants s’expriment dans les différentes religions, ces tendances étant plus ou moins ouvertes aux traitements AMP. Par exemple, alors que la GPA était auparavant autorisée par l’Islam, la loi actuelle l’interdit. Mais, récemment, des voix se sont élevées vigoureusement en sa faveur et en 2001, The Islamic Research Council a condamné la GPA mais sans obtenir l’unanimité de ces membres (Serour, WHO). L’Iran a autorisé la GPA.

    D’autre part, l’adhésion à une religion ne suppose pas l’obéissance à tous ses préceptes. Ainsi, malgré le refus de la GPA par les églises chrétiennes, de nombreuses gestatrices américaines se présentent comme croyantes et pratiquantes, et certaines cherchent spécifiquement à aider un couple chrétien. Florence Luna note que « The great majority of the population coming from a catholic upbringing (84.4 % claim to be catholic) do not follow catholic teachings. […] « During 1995, 7000 cycles of assisted reproduction including 351 transfer cycles with donated oocytes were performed in 59 centres throughout Latin America » (Zegers-Hochschild, in Luna) » […] These facts speak about [..] a lack of real deliberation and consultation with society in the legislative arena. They show a lack of tolerance and respect for beliefs and practices other than religious ones. […] Strong political pressure and lobbying from the religious organizations exist »

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